Brouillard et aéronautique
Le brouillard sur les aéroports français

L’objectif de cette étude climatologique et statistique, mettant en valeur l’influence du vent sur l’occurrence et la densité du brouillard sur les aéroports français, est d’améliorer la prévision du brouillard en aéronautique. Elle démontre notamment que le risque de brouillard de rayonnement est maximal par vent nul contrairement à ce qui est le plus souvent enseigné, prétextant qu’un "vent nul contrarie la suspension des gouttelettes". Cette étude révèle également que, même par vent faible, la connaissance de la direction du vent et de l’environnement du lieu étudié, est primordiale pour évaluer objectivement le risque de brouillard.

CARACTERISTIQUES de LFST

Carte Géoportail de l’aéroport et résumé succinct de l’étude

– Carte Géoportail avec relief, cercles 8, 16 et 30 km et carte OACI en fond

– Caractéristiques observées localement
"Les situations anticycloniques avec un léger flux de sud sont particulièrement favorables à la formation de brouillards sur la plateforme. Ces brouillards peuvent être très tenaces.
L’évolution classique est que le brouillard persiste jusqu’en début d’après-midi, il se lève un peu dans l’après-midi (persistance de St bas et de visibilités brumeuses) puis il retombe dès la tombée de la nuit, situation qui peut se renouveler plusieurs jours d’affilée.
Même en situation peu humide, avec un vent orienté au sud-sud-est, des bancs de brouillard peuvent se déplacer à proximité de la plateforme, ils proviennent des zones humides proches du Rhin.
Au contraire en léger flux de nord-est, la plateforme est plutôt à l’abri des brouillards même si bien évidemment chaque situation est particulière et peut apporter son lot de surprises."

– Résumé succinct de l’étude statistique de brouillard sur LFST

Sur la période étudiée, un algorithme de détection de type de brouillard permet de recenser :
– 76% par rayonnement (vent inférieur à 3 m/s)
– 23% par affaissement de stratus (21% par vent inférieur à 3 m/s)
– 1% par advection ou mélange (vent supérieur ou égal à 3 m/s).

– Le brouillard est assez fréquent. Il apparaît essentiellement d’octobre à février mais c’est en novembre et décembre qu’il est le plus fréquent ( statistiques )
– Les fréquences de brouillard les plus élevées se produisent par vents faibles et humides provenant des secteurs N et SW à S. Le SW étant le plus fréquent ( Graphiques annuels ). A noter que, par vent de S, la fréquence du brouillard est élevée mais les vents faibles et humides sont également très fréquents. En conséquence, la probabilité de formation de brouillard (fréquence/nb de cas) avec des vents venant de ce secteur, se révèle relativement faible (environ 8%).
– Excepté le secteur S, la probabilité de formation de brouillard (fréquence/nb de cas) est assez uniforme dans toute les direction en variant de 10 à 18% ( Graphiques annuels -> probabilité ). A noter que lorsque les vents de NW ou SE dépassent les 3 m/s, le risque de formation de brouillard est quasiment nul ( Graphiques annuels > 3m/s )